Passer son permis moto en étant un vrai débutant

Début juillet, j’ai décidé de passer le permis A (moto). Je passe quotidiennement devant deux concessions moto à coté chez moi de et ça commençait à me titiller depuis un moment.

Sur le point de donner ma démission, j’avais une activité professionnelle relativement calme et peu motivante. J’ai donc décidé de consacrer du temps pour ce permis et de m’y investir pour les trois mois suivants. C’est un point important : pour obtenir son permis dans un délai raisonnable sans rajouter des heures et perdre son niveau entre les cours, il faut pouvoir faire au moins deux cours pratiques de deux heures par semaine et ne pas les manquer. Espacer les leçons ou s’interrompre plusieurs semaines amènera à devoir prendre encore plus d’heures de cours. Il faut donc être disponible et se fixer des objectifs (raisonnables) et s’y tenir.

L’examen a jusqu’à trois parties, auxquelles correspondent trois parties dans les cours :
  • le code de la route si vous devez le repasser (retirez entre 120 et 150 Euros si vous n’avez pas à le repasser - permis B depuis moins de 5 ans par exemple) ;
  • la conduite hors circulation ou « plateau » avec des exercices moteur coupé, moteur en fonctionnement à allures lente et rapide ;
  • la conduite en circulation.
Lorsqu’on dispose déjà du permis B (voiture), les cours de circulation se rapprocheront d’une formalité dans la mesure où on sait déjà circuler parmi les autres, s’insérer sur une route chargée, ... et qu’on n’a pas cumulé les mauvaises habitudes ! Pour moi, les points plus difficiles sont essentiellement liés à la météo et à l’état de la route : une bonne rafale de vent sur un pont d’autoroute alors que vous êtes lancés à 110km/h, il faut le gérer (vers le début de l’A15 à Gennevilliers, typiquement). De même avec la pluie qu’on se prend directement sur la tête et les nids de poule qui peuvent déséquilibrer.

L’essentiel des cours pratiques sera donc consacré au plateau.

En Ile-de-France, il faut compter environ 750 Euros avec le code à (re-)passer pour 20h. Lorsqu’on est un vrai débutant qui n’a jamais fait de 125cm3 ni même de scooter, c’est insuffisant. Il faut compter sur 24 à 28h pour être au point. J’ai commencé avec le forfait minimum de 20h obligatoires. J’ai ensuite rajouté 390 Euros pour 10h supplémentaires, car il m’a fallu utiliser les 20 premières heures pour les cours de plateau. 6h heures de circulation ont été largement suffisantes pour le dernier examen. Les heures qui me restaient m’ont permis de peaufiner et de pouvoir rouler en attendant d’avoir le permis en poche et ma première moto.

Par conséquent, essayez de retenir une moto-école qui propose un forfait 24 ou 26h si vous n’avez pas déjà conduit de 2 roues motorisé, car à moins d’être vraiment bon, il faudra inévitablement rajouter des heures. Pour ma part, j’ai joué la carte de la sécurité par la réputation : ECF, et je suis assez satisfait de l’agence où je me suis inscrit (à Levallois-Perret).

Pour la durée de l’apprentissage et des examens, je me suis donc inscrit vers la mi-juillet et j’ai passé le dernier examen (celui de la circulation) fin septembre, ce qui fait donc un peu moins de trois mois et quelques RTTs, incluant le passage du code et aucun échec aux examens, auquel cas il faut savoir que dans « le 92 », il faut attendre trois mois pour repasser l’examen du code. Pour les examens pratiques, à moto, il faut compter de deux à quatre semaines pour avoir une nouvelle date, ce qui est nettement plus commode que pour la voiture : trois à six mois entre chaque passage d’examen en cas d’échec ! De quoi en décourager plus d’un et coûter une petite fortune en leçon de remise à niveau.
Bon courage aux futurs motards (et à tous les autres, après tout).

Chlorine and Cholera in Iraq

How overracting is sometimes worst than the initial action.

Here

L’art de fausser l’interprétation d’une décision de justice

Le 5 septembre, la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence a rendu son jugement à l’encontre de Aurélien D. au sujet d’une affaire de copie de 488 Divx et de leur prêt à des amis.

Cette affaire a pris du temps à arriver à son terme puisqu’elle elle est passée par le TGI de Rodez, puis par la Cour d’Appel de Montpellier, ensuite par la Cour de Cassation pour finir à la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence. Ce qui m’intéresse ici, c’est la désinformation qui gravite autour des décisions des Cours de justice. Attardons-nous sur la décision rendue par la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence.

La Cour d’Appel d’Aix-en-Provence s’est appuyée sur le prêt des Divx copiés à des amis pour établir son jugement. Cette décision ne fait pas allusion à la source (à priori illicite) des Divx. La Cour de Cassation avait, quant à elle, justement cassé la décision de la Cour d’Appel de Montpellier sur ce motif : la Cour d’Appel de Montpellier n’a pas tenu compte de la source des Divx pour juger que la copie privée peut s’appliquer.

Or, certain(e)s groupes ou personnes , le Film Français en tête, déclarent que la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence a jugé que le téléchargement illicite n’est pas de la copie privée, ce qui est faux ! Bien que le téléchargement illicite puisse être condamné, en aucun cas la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence n’a jugé de cet aspect.

Bienvenue dans l’interprétation et la reformulation : la désinformation. Je n’émets aucun commentaire concernant l’affaire pour laquelle Aurélien D. a été condamné. Par contre, je constate avec quelle aisance certains se permettent de mentir pour faire peur aux gens afin de servir leurs intérêts.

La plupart se feront avoir ne remettant probablement pas en cause ce qui est déclaré ici ou là (surtout si plusieurs disent la même chose). C’est d’autant plus vrai dans le cas d’une décision de justice, qu’il faut patiemment lire et analyser afin de comprendre le jugement rendu.

Comme quoi il ne faut pas se contenter d’une information qui nous tombe dans le bec, mais creuser et la vérifier soi-même. On n’en a pas forcément l’envie, ni le temps, ni les connaissances nécessaires pour ce type d’exercice.

A proposal for a limited time marriage in Germany

What a surprising news I read this morning !

Gabriele Pauli, from the CSU party in Germany, makes the following proposal: a marriage would initially last after seven years. Later, the couple could decide to sign up for an extension (still limited the extension ? It is not precised)

Moreover, the CSU is a social-christian party. What a hot stuff !

About the idea itself, I have never thought about such a thing. Is it good a bad, and what should be the conditions, I do not have any opinion yet.

In France, we have an alternative to the marriage since the late 90’s called the « PACS » (PActe Civil de Solidarité) or « Solidarity Civil Pact ». It was initially for gays and lesbians an opportunity to have an official civil status as a couple, as long as I doubt we will see the marriage authorized for homosexuals before a long long time in France. But it is available to anyone, including heterosexuals, obviously.
So, could it be something that can happen in France and other countries ? Is it interesting ? I think it is worthy to debate about it, whatever the conclusion is.

With the rate of divorce in western societies, we could think the answer is « yes ». Basically I immediately see a first potential drawback: credits. When two married persons go to their bank clerk to ask for a long-term credit to buy their new home, planning to have children and so, the bank clerk could say «the Bank requests that you are married for at least seven years or you have already extended your initial time of marriage ». I understand this point of view. Having a default limited duration could eventually raise the amount of couple breaking after a couple of years, as it would more easy than divorcing. This is a risk for banks.

Now, you will say I see black everywhere. Well ... I only tend to anticipate issues and this is where the debate must take place. I let you think about the positive aspects !

References:

Gaston : Y’a le mail qui son’ mais y’a jamais Hotmail qui y répond !

Pas toujours facile de pouvoir envoyer du courrier vers Hotmail ... peut-être qu’on peut simplement s’en ficher ?

L'article ici
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70,000 ballots canceled during a Scottish election

On the 3rd of September, the BBC revealed that during the last recent Scottish elections in May, about 70,000 ballots have been automatically canceled by the counting machines with no human oversight.

Actually, about 140,000 ballots were counted as spoilt and some of them were automatically rejected. What were the conditions to reject these 70,000s ? Is it « we take randomly an half of the spoilt ballots and we reject them » ? Or yet « we reject 50% of the spoilt ballot for each possible result » ? What is the method ? This is a public election concerning all Scottish people, so it should be definitely released and broadcasted to the citizens.

Apart of that, « the Conservative Party condemned the Scotland Office for being slow to release the information ». If the BBC investigation did not lead to this announce, would it have ever been released ?

In 2003, in Belgium, 4096 ballots that were cancelled. Wikipedia article says «The error was only detected because she had more preferential votes that her own list which is impossible in the voting system. The official explanation was The spontaneous creation of a bit at the position 13 in the memory of the computer».

What’s next ? A million of canceled/forgotten/changed ballots ?

Lorsque le lobbying va trop loin : Microsoft et OpenXML

J’ai décidé d’écrire cet article en français car beaucoup de choses ont déjà été dites sur de nombreux sites en anglais. Autant rendre cet article abordable au plus grand nombre francophone.

Le lobbying

Le lobbying n’est pas nouveau. Il existe depuis probablement aussi longtemps que l’homme sait communiquer de manière élaborée. On trouvera un article à ce sujet sur Wikipedia. Il y est notamment dit qu’en France, le lobbying est accompagné d’une forte connotation péjorative. Je suis d’accord sur le fait que cette connotation existe, cependant, je suis en désaccord avec elle.

Par essence, je ne crois pas que le lobbying soit bon ou mauvais. C’est l’usage qui en est fait, et l’objectif attendu qui peuvent l’être.

Lorsque dans une association (loi 1901 par exemple), plusieurs membres ont ce qu’ils croient être une bonne idée, ils vont tacher de convaincre le plus grand nombre afin de, par exemple, faire voter une décision relative à cette idée.

Typiquement, les lois. Je suis d’avis qu’il y a de bonnes et de mauvaises lois. Elles peuvent être justes ou injustes car elles sont le fruit de l’homme, qui est imparfait (wouhou ... je m’égare). De bonnes lois n’ont pu être votées que grâce à un lobbying très fort, d’ailleurs confronté à un autre lobbying opposé à ces lois.

Au contraire, on peut rencontrer du lobbying destiné à l’intérêt d’une minorité, d’un groupe de personnes, d’une société, etc qui risque de nuire à une majorité. C’est un cas de mauvais lobbying, pour peu qu’on cherche un modèle « tout blanc ou tout noir »).

ODF vs OpenXML : un affrontement sur le terrain de la normalisation

C’est ce qui semble se passer dans le cas du format OpenXML que Microsoft veut faire normaliser par l’International Organization for Standardization - ISO. Ces dernières semaines, on a eu l’opportunité de lire de nombreux articles traitant du sujet, avec les différentes étapes qui se sont déroulées jusqu’à présent.

En avril 2006, le format libre OpenDocument (ODF) a été adopté par l’ISO. On trouve plusieurs articles à ce sujet ici, ici, ou encore ici.

Ceci peut à terme poser de gros problèmes au format OpenXML et à Microsoft, son créateur. Un des moyens de rester dans la course (et de terminer en tête) est de voir son format également adopter par l’ISO. Au début de l’année, on peut lire que Microsoft et IBM s’étripent autour d’openXML et d’ODF à ce sujet. L’association française AFUL appelle l’AFNOR et les organisations de normalisation francophones à s’opposer à l’usage de la procédure accélérée dans l’examen d’une deuxième norme bureautique à l’ISO.

Toujours est-il que le processus de normalisation d’openXML est engagé à l’ISO” en avril.

L’INternational Committee for Information Technology Standards - INCITS, équivalent américain de l’AFNOR français procède à un premier vote, qui amène le 10 août au premier rejet de la normalisation du format Open XML de Microsoft à l’ISO. Ici , on peut voir le résultat des votes. Il faut savoir qu’un vote « non » doit être justifié, ce que fait notamment le Département de la Défense américain, en trois points :
  • potentiels problèmes de sécurité dans les données binaires incluses dans les fichiers au format OpenXML, 
  • manque de spécification, points noirs dans la documentation du format, 
  • l’usage d’aspects propriétaires dans le format qui pose d’évidents problèmes de propriété intellectuelle. Le vote reste serré avec 8 « oui », 7 « non » et 1 abstention. Il faut la majorité des 2/3 pour qu’une décision passe.
La procédure de l’INCITS permet, en cas de résultat de vote négatif, la demande d’un nouveau vote sous trois semaines. C’est ainsi qu’un nouveau vote a lieu qui donne le résultat suivant le 23 août : 12 « oui », 3 « non » et 1 abstention. A quoi est donc dû un tel changement ? Par exemple, là où le Département de la Défense votait non de manière argumenté, ce dernier fait un revirement inattendu, qu’il n’a pas besoin de justifier. Seul le vote négatif doit l’être. C’est fort commode.

En Suède aussi les choses chauffent. Dans ce pays, c’est le Swedish Standards Institute - SSI - qui est le pendant de l’AFNOR. Peu avant le vote, on a vu 23 sociétés subitement s’inscrire pour avoir le droit de vote, dont Google (qui a voté non). La très grande majorité de ces sociétés sont des partenaires de Microsoft et ont voté non. Le vote final donne : 25 « oui », 6 « non » et 3 abstentions. On peut se poser des questions sur l’intérêt de ces sociétés à s’être inscrites et avoir voté pour le format OpenXML.

Là où ça devient plus intéressant, c’est lorsque suivent des fuites expliquant (selon les versions) que Microsoft a promis un soutien marketing important à ces sociétes, voire une compensation financière (lien en anglais). Ceci fait suffisamment de bruit en Suède pour que le SSI invalide son propre vote (lien en anglais) suite à des suspicions de double vote par une même personne.

En Hongrie, le Ministre de l’Economie et des Transports a demandé au Directeur Général de l’Institut Hongroise des Standards de reconsidérer le vote « non » du 25 juin de l’Institut Hongrois des Standards. Les règles de vote ont été changées au dernier moment (1 voix sur 2 requise contre les 2/3 auparavant), les convocations, envoyées trop tard empêchant les votants de voter, ...

D’autres pays se sont (plus ou moins) positionnés contre la normalisation d’OpenXML et bien que leur opinion puisse être tranchée, il est important d’observer d’éventuels revirements :

En conclusion

Cette fois-ci, une partie du lobbying qui se passe habituellement derrière des portes fermées a été médiatisé bien plus que certains ne l’aurait voulu. On y voit les moyens financiers mis en oeuvre, la pression qu’elle génère de toute part, pour au final, arriver au but.

Lorsqu’on voit les remises en cause suédoises et hongroises, peut-on penser que s’il n’y avait pas eu médiatisation, elles n’auraient pas eu lieu ? Et donc assimiler la médiatisation à un procédé de lobbying ? Je tends à croire que oui.

Indépendamment du bon ou du mauvais du format OpenXML, on assiste là à une bataille non-négligeable via un procédé général vieux comme le monde, où s’affrontent notamment des sociétés privées (on voit présentement Google et IBM opposés à OpenXML) et pas simplement des individus (au sein d’associations ou non) face à des sociétés, comme on a pu souvent le voir dans le domaine du Logiciel Libre et des formats ouverts.

Car c’est ce qui se passe : le combat des formats, ouvert contre propriétaire, sur le terrain de la normalisation. Ce sont les formats normalisés qui devraient avant tout être adoptés par les gouvernements et les sociétés pour leurs activités. Comme toujours, ce sont des intérêts financiers, de pouvoir et de liberté qui sont à l’origine de cet affrontement et qui l’alimentent.

Mise à jour du 03/09 : résultat du vote de l’AFNOR

L’AFNOR a voté contre la normalisation ISO d’OpenXML, avec commentaires, tout comme la Nouvelle-Zélande qui s’est dite prête à revoir son vote dans le cas où Microsoft reverrait sa copie. Les résultats actuels sont donc :
  • 2 Pour : Allemagne et États-Unis
  • 6 Contre : Brésil, Chine, Espagne, Inde, France et Nouvelle-Zélande 
  • 1 Abstention : Suède