Essai de la BMW R1200RT

Ce samedi matin, j'ai profité d'avoir reçu une invitation de BMW Levallois (non je ne suis pas un habitué) pour aller demander les conditions d'essai des R1200RT et R1200GS Adventure. Non, je ne compte pas me séparer de ma CBF1000 dans l'immédiat vu le budget de ces machines, mais plus ça va, plus ces deux flat-twins attisent ma curiosité.

Toujours est-il qu'à ma très grande surprise, le vendeur, très accueillant, me dit que je peux essayer la RT sur le champ si je la ramène avant la pause déjeuner. Il fait beau, il fait sec, je ne vais pas refuser une telle proposition !

Petit rappel me concernant : tout juste quatre ans de permis, j'ai conduit une CBF600, une CBF1000 et un vieux CBR600F. Autant dire que des quatre pattes Honda, du facile, du pas trop lourd, du banal, du consensuel. Alors pour cette première prise de contact, je la joue tranquille : la bête coûte dans les 19k€ et n'a rien à voir avec ce que je connais. Mon parcours sera donc de l'urbain, avec un passage sur un périphérique encore dégagé à cette heure (enfin presque).
La moto m'est amenée, je m'assieds "à son bord". Quelques consignes. Bordel, il y en a des boutons sur les comodos. Les clignotants et les feux sont "à la japonaise" désormais. Il est temps. Passage de la 1ère, et ... calé ! Ok, rien à voir l'embrayage, la zone de patinage est nettement réduite, il faut donner un vrai coup de gaz pour s'élancer. Par la suite, l'indicateur de rapport engagé sera pour moi d'une réelle utilité. Je suis perdu dans les régimes moteur et n'ai aucune idée du rapport engagé. Normal, c'est une première prise en main, sur un bicylindre, et pas comme les autres.

Après une rapide traversée de Levallois, avoir fait mumuse avec la bulle haute, l'ESA, la radio, direction le périphérique. Je me lance tranquillement porte de Champerret. Bon, avant de passer sur les files de gauche, je vais dépasser les 60km/h et monter à 80 quand même ... ah bah en fait je suis à beeeeep ! Bordel, j'aurais juré être à 60 ! Cette bougresse de bulle protège pour de vrai, en dépit de mes presque deux mètres.

J'aurai l'occasion de faire de l'interfile (valises avec les battants plus étroits installés par BMW, histoire de ne pas se poser de question, bien vu). Je ferai aussi de l'urbain, dans les rues d'un 16ème arrondissement encore calme. A chaque changement de direction/rue, je cherche la commande des  clignotants. Il y a vraiment beaucoup de boutons sur les comodos, il faut prendre ses repères.

Le retour se fera par le périphérique, car l'heure tourne, mais je me sens plus à l'aise chaque minute. Le moteur est très discret côté sonorité, il faut être prudent avec la vitesse, on se fait surprendre. Il envoie du lourd sans qu'on s'en rende compte et très tôt dans les régimes, contrairement aux quatre pattes, coupleux plus tard. Le régulateur de vitesse aussi est un sacré plus pour ceux qui doivent faire de la route rectiligne "pour faire des pneus carrés" : hop, vitesse stabilisée, on peut même lacher le guidon. Les automobilistes qui me dépassent ont l'air médusé de me voir écarter les bras sur le périphérique !

Côté freinage, ça freine comme une voiture : à plat. C'est étrange quand on a l'habitude de compenser la plongée de la fourche, mais agréable. Par contre, aucun couplage avant/arrière au pied, du coup je déclenche l'ABS à chaque fois que j'effleure la pédale. L'habitude du CBS Honda ...

Côté moteur, je me fais très très bien au flat. Je crois que j'y prends déjà goût, dans la mesure où je ne suis pas quelqu'un qui ait l'habitude de faire hurler le quatre pattes de la CBF1000, avoir le couple disponible tôt me convient très bien.

Des boutons partout !
Côté poids : elle doit faire au plus 10kg de plus que la CBF1000 avec les pleins, et son poids n'a été d'aucune gène sur cet essai. Je l'ai manoeuvrée un peu à l'arrêt : le seul problème venait plus de l'encombrement avec les carénages et les valises. D'ailleurs c'est bien la seule chose qui m'a gêné en roulant, ou plus précisément en m'arrêtant : je tapais sans cesse dans les bas de carénage avec mes jambes et j'avais l'impression d'être un peu à l'étroit. Pourrais-je supporter la position après plusieurs heures de conduite ?

Au final : j'ai adoré cette première prise en main. Ca mérite de recommencer une seconde fois. J'ai un doute pour mes jambes. Il faut forcément un peu de temps pour s'habituer aux changements (moteur, comodos, embrayage, freins), mais j'aime beaucoup. Je vais y retourner pour essayer la GS Adventure dont le modèle d'essai n'était pas encore rodé. A voir.

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